Le Contexte du PLFSS 2025
Le 12 février, l’Assemblée nationale a adopté le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025. Malgré l’opposition de la France Insoumise et l’utilisation de l’article 49.3 par le Premier ministre François Bayrou, le texte a été validé. Cependant, des mesures clés concernant les organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM) ont été supprimées, suscitant des réactions vives. Le directeur général de Malakoff Humanis dénonce le retrait de ce texte de mesures impliquant les organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam).
Amendements Supprimés
Initialement, deux amendements sur la lutte contre la fraude figuraient dans l’article 16 bis A de la troisième partie du PLFSS. Le premier, proposé par Michel Lauzzana, visait à reconnaître la mission des OCAM dans la lutte contre la fraude. Il prévoyait d’établir des échanges de données réciproques entre l’Assurance Maladie et les complémentaires santé en cas de fraude suspectée. Le second, présenté par Thibault Bazin, renforçait la sécurité juridique des échanges de données entre les deux entités. Ces propositions étaient soutenues par des acteurs clés comme le Centre Technique des Institutions de Prévoyance (CTIP), France Assureurs et la Mutualité Française. Cependant, elles ont été retirées de la version finale, malgré les objections de Malakoff Humanis.
Une Réaction Forte de Malakoff Humanis
Thomas Saunier, Directeur Général de Malakoff Humanis, a vivement critiqué cette décision. Dans une publication sur LinkedIn, il a déclaré : « Cette position est incompréhensible. Elle constitue un recul préoccupant alors que la lutte contre la fraude devrait être une priorité. » Selon lui, l’absence de coordination entre l’Assurance Maladie et les OCAM conduit à une duplication des efforts inefficace. Chaque entité travaille en silo sans partager les résultats de ses enquêtes.
Ce retrait envoie, d’après Thomas Saunier, un « signal contradictoire » aux acteurs investis dans la protection du système de santé. Il souligne également l’importance d’une collaboration renforcée. Cela permettrait de maximiser l’efficacité des dispositifs de prévention et de lutte contre les abus, une position partagée par Malakoff Humanis.
Une Dernière Opportunité au Sénat
Malgré ce revers, l’espoir demeure. Avant l’examen du PLFSS au Sénat les 17 et 18 février, les sénateurs ont la possibilité de réintroduire ces amendements. Des dépôts supplémentaires peuvent être effectués jusqu’au 14 février, offrant une fenêtre pour corriger cette omission. Cette chance peut encore être saisie par des entreprises comme Malakoff Humanis.
Les Chiffres Clés de la Fraude en 2024
D’après le rapport du Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale, la fraude sociale en 2024 s’est élevée à 13 milliards d’euros. Sur ce montant, 2,1 milliards ont été identifiés et stoppés. Par ailleurs, 0,6 milliard a été récupéré. Ces données illustrent l’ampleur du défi et l’importance d’une collaboration étroite entre les différents acteurs, y compris des entreprises comme Malakoff Humanis.
La lutte contre la fraude reste un enjeu majeur pour le secteur de la santé. Si le gouvernement souhaite réellement protéger le système, il devra considérer les propositions des acteurs tels que Malakoff Humanis et renforcer la coopération institutionnelle. Pour approfondir cette thématique, découvrez comment l’intelligence artificielle aide à détecter et prévenir les fraudes.
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