Une industrialisation croissante via les réseaux sociaux
En 2025, la fraude à l’assurance atteint un niveau d’industrialisation sans précédent, particulièrement sur les réseaux sociaux. Maxence Bizien, directeur général de l’Agence de lutte contre la fraude à l’assurance (Alfa), met en lumière cette tendance inquiétante. Avec 350 adhérents, Alfa s’engage activement dans la lutte contre ces pratiques frauduleuses. Les fraudeurs adaptent leurs méthodes aux nouvelles technologies et à l’ère numérique. Ils utilisent désormais des kits « prêts à l’emploi » pour des scénarios comme le bris de glace. Ils emploient aussi des techniques de phishing pour accéder aux données sensibles des assurés.
Les chiffres de 2023 révèlent une augmentation de 18,4 % de la fraude détectée par rapport à 2022, atteignant 695 millions d’euros. Parmi ces montants, 485 millions concernent l’assurance dommages, 96 millions la prévoyance, 83,5 millions l’assurance santé et 31 millions l’épargne. Ces statistiques illustrent l’ampleur du problème et la sophistication croissante des fraudeurs. Ils sont souvent organisés à l’échelle internationale avec des relais locaux. Pour approfondir les défis liés à la fraude numérique, découvrez plus sur l’intelligence artificielle dans la lutte contre la fraude.
L’impact global et les nouvelles techniques des fraudeurs
La fraude à l’assurance est un phénomène mondial. Par exemple, en Asie, elle est souvent liée à des réseaux criminels organisés ayant pour objectif de soutirer des fonds et de blanchir de l’argent. En France, on observe aussi l’utilisation de « mules ». Ce sont des particuliers utilisés pour transférer de l’argent sale via des sociétés-écrans. Parallèlement, certains acteurs locaux peu scrupuleux, comme les vendeurs de leads commerciaux, facilitent ces opérations en mettant en relation des fraudeurs et des complices.
Un exemple marquant est la fraude documentaire qui se développe dans des secteurs tels que l’automobile. Cette fraude à l’assurance auto, en particulier, illustre la nécessité de renforcer les mesures de contrôle. Pour en savoir plus sur l’impact de ce phénomène dans ce domaine, consultez les mesures de contrôle renforcées pour le bris de glace.
Une stratégie renforcée pour 2025 contre la fraude à l’assurance
Pour répondre à ces défis, l’Alfa adopte une stratégie basée sur deux axes principaux. Tout d’abord, la montée en compétences grâce à des séances de sensibilisation et de formation. Ces actions ont touché plus de 900 personnes en 2024. Ensuite, l’Alfa met en place des services spécifiques, tels que la production de notes d’alerte sur les nouveaux modes opératoires des fraudeurs. Elle coordonne aussi les actions entre les organismes d’assurance.
Par ailleurs, l’Alfa prévoit l’élargissement de sa gouvernance à de nouveaux partenaires, notamment des tiers agréés comme les courtiers, plateformes de santé et organismes de sécurité sociale. Cette ouverture s’accompagne d’une modernisation technologique. Elle inclut l’adoption généralisée des API et un renforcement des infrastructures de sécurité applicative. La technologie joue donc un rôle crucial dans la prévention de la fraude à l’assurance.
Le cadre législatif et les attentes pour le PLFSS 2025
Dans le cadre du PLFSS 2025, Alfa ambitionne d’obtenir un cadre légal plus robuste. Cela visera à faciliter le partage d’informations entre les régimes obligatoires et les organismes complémentaires. Cet échange est indispensable pour améliorer l’efficacité des mesures antifraude. Alfa plaide également pour une meilleure reconnaissance et un calcul précis des préjudices subis par les assureurs en cas de fraude. La fraude à l’assurance est un grand défi pour la stabilité du secteur. Pour plus de détails sur ce sujet, explorez les avis des experts sur le PLFSS 2025.
En conclusion : une mobilisation collective nécessaire contre la fraude à l’assurance
Face à une fraude de plus en plus professionnelle et globalisée, les assureurs, les organismes de régulation et les acteurs technologiques doivent unir leurs forces. La lutte contre la fraude à l’assurance repose sur des partenariats solides, des innovations technologiques et un cadre législatif renforcé. En 2025, il devient impératif de protéger les assurés tout en dissuadant les fraudeurs. Cela nécessite des mesures préventives et des sanctions adaptées.
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