Mobilisation des acteurs du secteur
Le directeur général de l’Agence de lutte contre la fraude à l’assurance (Alfa), Maxence Bizien, a récemment exhorté les 330 membres de l’agence à s’unir pour influencer les dispositions du décret d’application lié à l’article 49 du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Cet article, notamment axé sur la lutte contre la fraude, représente une avancée importante pour les Organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam). Cependant, Bizien appelle à rester mobilisé. Les modalités d’application restent à définir. L’escroquerie en santé est un sujet critique.
Avancées notables dans la lutte contre la fraude
Dans une note intitulée « Loi de financement de la Sécurité Sociale 2025 : les objectifs des Ocam partiellement atteints », Bizien met en avant plusieurs progrès significatifs. Parmi eux, deux dispositions de l’article 49 se démarquent :
- Communication des données en cas de plainte : Lorsque des plaintes pour fraude sont déposées, l’assurance maladie sera tenue de transmettre au procureur les informations relatives aux Ocam concernés, incluant les préjudices causés. Ceci est une mesure importante contre l’escroquerie en santé.
- Partage d’informations en cas de suspicion : En cas de fraude suspectée, un échange réciproque de données entre l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et les Ocam sera possible. Mais, cela sera limité aux informations strictement nécessaires.
Selon Bizien, ces mesures facilitent la reconnaissance des préjudices subis par les Ocam. Elles renforcent aussi la coopération entre AMO et AMC. Cela marque une étape clé dans l’amélioration des mécanismes de détection et gestion des fraudes. Notamment en matière d’escroquerie en santé.
Pour en savoir plus sur les enjeux et solutions actuels en matière de fraude dans le secteur de l’assurance, consultez Fraude à l’assurance sur les réseaux sociaux en 2025.
Nouvelles obligations et dispositifs renforcés
Outre les avancées spécifiques aux Ocam, d’autres mesures incluses dans le PLFSS visent à combattre divers types d’escroquerie en santé :
- Arrêts de travail frauduleux : La Sécurité sociale pourra informer les employeurs lorsque des fraudes sont détectées.
- Appareils auditifs : Le remboursement de ces dispositifs sera désormais conditionné à un conventionnement avec l’Assurance maladie.
- Transport sanitaire : Les transporteurs devront utiliser un logiciel de géolocalisation pour garantir une facturation précise des trajets.
Ces initiatives témoignent de la volonté accrue des pouvoirs publics de limiter les abus dans le système de santé et de renforcer la transparence. L’escroquerie en santé doit être combattue avec vigueur.
Défis persistants pour les Ocam
Malgré ces progrès, Maxence Bizien souligne deux obstacles majeurs. Le premier concerne l’amendement proposé par le député Michel Lauzzana. Cet amendement visait à reconnaître officiellement le rôle des Ocam dans la lutte contre la fraude. Bien que soutenu par plusieurs fédérations, il n’a pas été repris par le gouvernement. Cela laisse un manque de reconnaissance institutionnelle dans la lutte contre l’escroquerie en santé.
Le second défi réside dans l’encadrement du secret professionnel des collaborateurs des Ocam impliqués dans l’échange de données avec l’AMO. Actuellement, les informations doivent transiter par un intermédiaire indépendant et hautement sécurisé. Pour ce rôle, l’Alfa ne pourrait prétendre. Bizien s’interroge donc sur les garanties d’indépendance que cet intermédiaire devra présenter. Cela devra se conformer aux recommandations de la CNIL.
Pour une perspective plus large sur la protection des données et les mécanismes de prévention des fraudes, découvrez notre article sur la Liste Noire IBAN Frauduleux : Un Bouclier Contre la Fraude ?.
Appel à la concertation
Maxence Bizien conclut en encourageant les membres de l’Alfa à poursuivre les échanges, aussi bien au sein de leurs entreprises qu’avec les fédérations. Selon lui, une collaboration renforcée est essentielle pour maximiser l’impact des nouvelles dispositions législatives. Cela garantirait leur application efficace.
Cette mobilisation collective s’inscrit dans un contexte où la fraude en santé et, plus largement, dans le secteur de l’assurance atteint des niveaux préoccupants. Une approche proactive et coordonnée est indispensable pour adapter les outils et répondre aux défis émergents. L’escroquerie en santé est une menace qu’il faut continuer à surveiller.
Pour approfondir vos connaissances sur les assurances et leurs évolutions, consultez notre rubrique dédiée à l’Assurance Santé.