Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) exprime son inquiétude face aux récentes décisions du gouvernement, qu’il considère comme une menace pour l’équilibre de la protection sociale complémentaire. Parmi ces mesures, figurent notamment une taxe d’1 milliard d’euros imposée aux organismes complémentaires santé et une réduction de 800 millions d’euros des indemnités journalières maladie. Ces annonces interviennent parallèlement au rejet des propositions visant à lutter contre la fraude.
Selon le CTIP, ces mesures ont été adoptées sans consultation avec les partenaires sociaux ni débat parlementaire. L’organisation prévient que ces changements entraîneront des augmentations importantes de cotisations, affectant à la fois les salariés et les entreprises. Le CTIP qualifie ces décisions, prises en pleine période d’incertitude économique, de choix « irresponsables », mettant en péril un modèle social apprécié par de nombreux Français. Découvrez l’actualité du CTIP.
Une fiscalité jugée injustifiée
L’annonce d’une taxe d’1 milliard d’euros sur les organismes complémentaires de santé a suscité de vives réactions. Le CTIP estime que cette mesure repose sur des hypothèses erronées. Contrairement aux affirmations gouvernementales, les hausses de cotisations anticipées pour 2025 découlent principalement de l’augmentation des dépenses structurelles en assurance-maladie et de mesures antérieures, telles que la revalorisation de la consultation médicale à 30 euros. Le CTIP est clair à ce sujet.
« Cette initiative témoigne d’une méconnaissance des mécanismes de tarification des contrats collectifs en santé », souligne le CTIP, qui exhorte le gouvernement à renoncer à cette taxation. Une telle décision entraînerait une hausse significative des coûts supportés par les employés et les entreprises. Plus d’informations sur ce sujet dans notre dossier dédié à la protection sociale.
Une baisse controversée des indemnités journalières
La réduction prévue des indemnités journalières maladie, pouvant atteindre 20 %, suscite également de vives préoccupations. Pour certains salariés, cette mesure pourrait entraîner une perte de revenu allant jusqu’à 360 euros brut par mois. Les jeunes employés, les personnes en contrat à durée déterminée et ceux sans couverture de prévoyance seront les plus touchés. Encore une fois, le CTIP soulève des préoccupations valables.
Pour les salariés bénéficiant de contrats de prévoyance, les entreprises et les organismes complémentaires devront compenser cette diminution. Ce transfert de charges augmentera mécaniquement les cotisations, aggravant les tensions financières pour de nombreuses entreprises. Apprenez-en davantage sur les réformes en cours dans ce secteur.
Un appel à la révision des décisions
Le CTIP estime que ces deux mesures combinées représentent une charge supplémentaire de près de 2 milliards d’euros pour les salariés et les entreprises. Cette situation va à l’encontre des déclarations gouvernementales visant à alléger le coût du travail. L’organisation appelle à un dialogue avec les pouvoirs publics afin d’éviter une telle pression sur les acteurs économiques et sociaux.
Le CTIP reste mobilisé pour défendre un modèle de protection sociale complémentaire durable et équilibré, en accord avec les attentes des Français et les besoins du marché. Découvrez les derniers développements concernant le CTIP.