La proposition de Covéa jugée insuffisante par les syndicats
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) chez Covéa se sont soldées par une impasse, malgré les ajustements opérés par la direction depuis décembre. Lors d’une ultime réunion tenue le 28 janvier, les principaux syndicats – CFDT, CGT et CFTC ont unanimement refusé de signer l’accord proposé. Ils le jugent inadapté aux attentes des salariés.
Détails de l’enveloppe salariale proposée par Covéa
La proposition de Covéa incluait une enveloppe globale représentant 2,2 % de la masse salariale. Celle-ci se répartissait de la manière suivante :
- 0,9 % pour les augmentations générales (AG),
- 1,1 % pour les augmentations individuelles (AI),
- 0,2 % sous forme de primes pour les salariés percevant moins de 55 000 € bruts par an.
Pour les employés ayant un salaire supérieur à ce seuil, aucune augmentation générale n’était prévue. Ils se voyaient uniquement proposer 2 % d’augmentations individuelles et 0,2 % de primes.
Cependant, cette répartition a immédiatement suscité des critiques. Selon la CFDT, premier syndicat du groupe avec 45 % de représentativité, l’enveloppe demeure bien en dessous des attentes. Le syndicat a notamment dénoncé l’absence d’un plancher pour les augmentations générales. Cette absence pourrait nuire au pouvoir d’achat des collaborateurs aux revenus les plus modestes. De plus, la hausse des titres restaurant de 8,50 à 9 € a été jugée insuffisante par rapport à la demande initiale de 9,50 €. Le syndicat a également plaidé pour un relèvement du seuil d’individualisation à 60 000 € bruts annuels. Actuellement, ce seuil est de 55 000 € bruts annuels. Covéa a été critiquée fortement par le syndicat.
Pour en apprendre davantage sur les tendances salariales similaires, consultez Négociations salariales : un contexte inédit au sein du Groupe AXA.
Critiques et rejet unanime des syndicats chez Covéa
La CGT, représentant 17 % des salariés, a également exprimé son mécontentement. Elle a fustigé une politique favorisant l’individualisation des rémunérations au détriment de l’esprit collectif. Cela s’éloigne, selon elle, des valeurs mutualistes du groupe. Cette position a été largement relayée via des tracts diffusés sur les réseaux sociaux.
De son côté, la CFTC, comptant pour 15 % de la représentativité, a aussi refusé de signer l’accord. La CFE-CGC (13 %), qui exigeait des augmentations générales pour tous, a également refusé de signer. Cette dernière a cependant salué une prime exceptionnelle de 5 % attribuée à 153 salariés des départements et régions d’Outre-mer (DROM).
Vers une application unilatérale de la direction ?
Malgré l’échec des négociations, la direction de Covéa pourrait décider de mettre en œuvre unilatéralement la dernière proposition formulée. Cette décision risque toutefois d’accentuer les tensions avec les syndicats, qui restent fortement mobilisés.
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L’absence d’accord chez Covéa reflète les défis croissants dans les négociations salariales. Les attentes des salariés et les propositions des employeurs peinent à converger. Cette situation met en lumière la nécessité d’un dialogue renforcé. Il faut une prise en compte accrue des besoins collectifs et individuels chez Covéa.
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