Une étude révélatrice sur la prévention des risques routiers
La MACSF, en collaboration avec l’association Prévention Routière, a mené une étude en décembre 2024 auprès de 280 professionnels de santé. Le rapport met en lumière l’importance accordée par ces professionnels à la prévention des risques liés à la conduite. Selon les résultats, 82 % des répondants estiment jouer un rôle clé dans ce domaine. C’est une augmentation de six points par rapport à 2018.
La proposition d’une visite médicale obligatoire
Un des axes principaux de cette prévention, selon 77 % des sondés, repose sur l’instauration d’une visite médicale obligatoire pour tous les conducteurs, tous les quinze ans. Actuellement, ce type de contrôle est uniquement requis tous les cinq ans pour certaines catégories. Ces catégories incluent les détenteurs de permis poids lourds ou les conducteurs soumis à des conditions médicales spécifiques. Par exemple, l’épilepsie ou des troubles cognitifs.
Par ailleurs, plus de deux tiers des participants soutiennent l’idée d’introduire des questionnaires médicaux lors du renouvellement des permis de conduire. Cette procédure a lieu tous les quinze ans.
Les responsabilités croissantes des médecins
Depuis 2022, les médecins sont légalement tenus d’informer leurs patients sur les risques que leur état de santé ou leurs traitements peuvent poser à la conduite. Cette obligation semble peser davantage sur leurs épaules. En effet, 69 % d’entre eux considèrent aujourd’hui que leur responsabilité pourrait être engagée en cas d’accident. C’est contre 42 % en 2018. La MACSF y accorde une attention particulière.
D’après Nicolas Gombault, directeur général délégué de la MACSF, il est essentiel que les médecins documentent ces discussions dans le dossier médical. De plus, ils devraient conserver les preuves écrites des communications adressées aux patients. Cette démarche pourrait inclure, selon les cas, un courrier à l’attention d’un médecin agréé par la préfecture.
Évolution des connaissances et pratiques médicales
La mutuelle rappelle cependant que les médecins ne peuvent ni imposer l’arrêt de la conduite ni signaler un patient aux autorités à cause du secret médical. Toutefois, les pathologies mentionnées dans l’arrêté ministériel du 28 mars 2022 nécessitent une évaluation par un médecin agréé. En cas d’accident, l’absence de cet avis peut entraîner une perte de couverture d’assurance. Cela peut aussi engager la responsabilité pénale du conducteur, comme détaillé par la MACSF.
Cette sensibilisation semble porter ses fruits. En effet, 88 % des médecins disent aujourd’hui connaître cette obligation, contre 69 % en 2018. De plus, 61 % des répondants déclarent avoir orienté un patient vers un médecin agréé. Et, 27 % l’ont fait une ou deux fois au cours de l’année.
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