L’augmentation de l’espérance de vie et l’élargissement de l’écart entre longévité et autonomie posent de nouveaux défis aux assureurs. Selon un récent rapport de l’Association de Genève, des solutions innovantes doivent être envisagées. Telles que des partenariats public-privé et des investissements dans des habitats adaptés. Ces changements sont essentiels pour répondre aux transformations sociétales et aux nouvelles attentes des assurés face au vieillissement.
Un vieillissement démographique révolutionne les modèles d’assurance
Le vieillissement de la population redéfinit profondément le paysage des assurances. L’Association de Genève, qui regroupe des experts mondiaux du secteur, appelle à une adaptation des modèles actuels. Les enjeux varient selon les pays. La France, avec son système de protection sociale avancé, doit néanmoins réviser ses approches pour répondre aux défis croissants liés à la longévité.
Une évolution des risques et des attentes
Les risques couverts par l’assurance traditionnelle, tels que le décès prématuré, l’invalidité ou les frais médicaux, ne suffisent plus. L’allongement de la vie entraîne de nouveaux besoins. Comme la gestion du risque de longévité (survivre à ses économies). Aussi, l’adaptation des carrières prolongées, et l’augmentation des frais de santé liés aux maladies chroniques et à la dépendance. Bien que la prise en charge publique joue un rôle majeur, elle ne couvre pas entièrement ces risques. Cela souligne l’importance croissante des assurances complémentaires.
La perception de l’assurance en France face à la dépendance
Une enquête de l’Association de Genève, réalisée auprès de 15 000 personnes dans 12 pays, montre un intérêt croissant pour l’assurance dépendance. Cependant, la souscription reste limitée. En France, seuls 23 % des répondants possèdent une telle assurance, en raison de son coût élevé et de sa complexité. Le pays bénéficie d’un régime de protection complémentaire solide. Cependant, la dépendance reste perçue comme une priorité secondaire. Par ailleurs, les Français sous-estiment leur espérance de vie, l’évaluant à 80,7 ans contre une réalité de 83,3 ans. L’écart entre l’espérance de vie totale et celle en bonne santé, qui s’établit à 70 ans en moyenne, met en lumière la nécessité d’une couverture adaptée.
Pour en apprendre davantage sur la gestion des risques et la dépendance, découvrez notre section dédiée à l’assurance de personnes.
Des pistes pour répondre aux enjeux du vieillissement
Afin de relever ces défis, plusieurs stratégies sont proposées dans le rapport. Parmi elles, l’ajustement des complémentaires santé pour inclure davantage de prévention est crucial. En France, bien que la généralisation des complémentaires santé soit acquise, elles se concentrent encore principalement sur les soins médicaux. Intégrer des bilans de santé préventifs, des programmes de bien-être ou un accompagnement pour les maladies chroniques pourrait améliorer leur efficacité.
Rendre l’assurance dépendance plus attractive
L’assurance dépendance, souvent jugée trop coûteuse, nécessite une refonte. Proposer des produits hybrides, combinant épargne et protection, pourrait encourager l’adhésion. Intégrer des options telles qu’une rente viagère ou un capital dédié aux soins de longue durée pourrait également répondre aux attentes des assurés.
Pour un aperçu des impacts économiques des mutuelles sur les ménages en 2025, consultez notre article dédié aux mutuelles et hausse des coûts.
Investir dans des habitats adaptés
Enfin, le rapport recommande un meilleur alignement entre protection publique et privée, ainsi que des investissements dans des infrastructures adaptées. En France, malgré un modèle de retraite basé sur la solidarité, le financement lié à la longévité exerce une pression croissante sur les ressources. Renforcer les partenariats public-privé pourrait stimuler la création de solutions innovantes. Comme les habitats inclusifs, les résidences intergénérationnelles ou les services à domicile. Les assureurs, en tant qu’investisseurs, ont un rôle clé à jouer dans le développement de ces initiatives.
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En résumé, le vieillissement de la population engage les assureurs à réinventer leurs offres et à investir dans des solutions durables. En misant sur la prévention, la refonte des produits et des partenariats public-privé, ils pourront répondre efficacement aux défis de la longévité tout en offrant une protection renforcée à leurs assurés.