Le marché immobilier français semble enfin sortir de la torpeur qui l’a frappé au cours des deux dernières années. En effet, une reprise du marché immobilier se dessine, comme l attestent les dernières analyses des réseaux Laforêt et Century 21. Après une période de ralentissement des transactions et d’ajustements de prix, la dynamique de redressement observée depuis plus d’un an se conforte. Cependant, cette embellie doit être interprétée avec prudence, car le marché demeure exposé à des tensions géopolitiques et à une instabilité politique persistante. Découvrons ensemble les renseignements clés sur cette reprise du marché immobilier et ses implications.
Une dynamique de reprise au niveau national
Une lueur d’espoir s’affiche sur le marché de l’ancien au troisième trimestre 2025. Les réseaux Laforêt et Century 21 rapportent une augmentation des ventes, avec des chiffres encourageants : 8,1 % pour les appartements et 10,1 % pour les maisons par rapport à l’année précédente. ParadisD’infobésibé de plus, Laforêt a enregistré une hausse de 16 % de son volume de transactions sur les douze derniers mois. Cette tendance se ressent à l’échelle nationale, notamment à Paris avec une progression de 10 %, et en Ile-de-France, qui affiche une hausse impressionnante de 21 %.
Cette reprise du marché immobilier peut s’expliquer par une combinaison de facteurs. D’une part, les taux de crédit immobilier se stabilisent autour de 3,08 % sur 20 ans (selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA), incitant ainsi les acheteurs à revenir sur le marché. D’autre part, les vendeurs ajustent leurs attentes : les biens sont mieux valorisés, ce qui conduit à des négociations plus fructueuses. Aujourd’hui, 8 transactions sur 10 se concluent après une négociation, alors que l’année précédente, ce chiffre était de 9 sur 10.
Une augmentation maîtrisée des prix avec des disparités régionales
Après une période de correction, les prix commencent à se redresser, bien qu’ils demeurent en dessous des sommets atteints après la crise Covid. La hausse se limite à 4,3 % pour les appartements et 2,7 % pour les maisons sur une année. En tout, le prix moyen du mètre carré s’établit à 3 405 €/m², soit une augmentation de 4 % par rapport à l’année précédente, mais encore en dessous de 1,50 % par rapport à 2022, où il atteignait 3 457 €/m².
Il est important de noter que les variations de prix ne sont pas uniformes sur tout le territoire. À Paris, par exemple, le prix moyen grimpe à 9 646 €/m², représentant une hausse de 6,5 % en un an. En Ile-de-France, les prix des appartements montent de 2 %, tandis que ceux des maisons progressent de 6,2 %. Dans le reste des régions, on observe une lente augmentation de 1,1 %, mettant en lumière les fortes disparités qui existent entre les grandes agglomérations et les villes moyennes, comme le montrent les performances de Bordeaux, Toulouse, et Marseille avec des hausses respectives de 3,2 %, 1,5 %, et 1,8 %.
Une demande en hausse, mais une offre limitée
Malgré cette reprise du marché immobilier, les défis demeurent. La demande immobilière est en augmentation grâce au retour des primo-accédants et à de meilleures conditions de financement. En effet, Laforêt observe que les projets d’achat ont progressé de 20 % sur un an au niveau national, avec des hausses de 23 % à Paris et 20 % en Île-de-France. Cependant, la disponibilité des biens reste un problème majeur. Bien que le stock d’appartements et de maisons ait augmenté de !10 %, cela demeure insuffisant pour répondre à la demande croissante.
Prudence est mère de sûreté
Malgré les signes positifs affichés par le marché immobilier, la nécessité de rester vigilant est primordiale. « Les conditions de financement se sont assouplies, et les négociations entre acheteurs et vendeurs sont plus fluides, cependant il est crucial d’accompagner cette dynamique avec des politiques adaptées pour garantir sa pérennité », souligne Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt. L’attentisme des acteurs du marché face aux incertitudes économiques et politiques souligne la fragile solidité de cette reprise du marché immobilier.
Pour finir, l’importance d’une régulation adéquate par les pouvoirs publics se fait sentir afin de pérenniser cette dynamique fraîche, particulièrement à l’égard des primo-accédants et des investisseurs.
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