Le rêve d’accéder à la propriété semble s’éloigner pour de nombreux Français, surtout pour ceux qui gagnent moins de 2 000 € nets par mois. Une récente enquête menée par Le Figaro Immobilier révèle des chiffres alarmants sur le pouvoir d’achat immobilier dans le pays. En effet, seuls 21 % des grandes villes françaises offrent encore la possibilité d’acheter un logement de plus de 50 m² à un tel revenu. Cet article vous propose un aperçu de cette étude, avec une promesse de valeur : comprendre les défis auxquels font face les primo-accédants en matière d’immobilier.
Le profil type d’un primo-accédant : que peut-il réellement acheter ?
Le pouvoir d’achat immobilier est déterminé par divers facteurs, notamment les salaires, les taux d’intérêt et les prix de l’immobilier. Pour un acheteur typique gagnant 2 000 € nets par mois, son potentiel d’endettement est évalué en tenant compte de plusieurs critères. En utilisant l’outil de Meilleurtaux, il est estimé qu’un tel profil peut emprunter environ 134 000 € sur 25 ans à un taux d’intérêt de 3,38 %, cumulant à un budget total d’environ 147 400 € une fois l’apport personnel ajouté. Néanmoins, il est essentiel de considérer les frais annexes, comme les frais de notaire qui s’élèvent à environ 9 % dans l’ancien. Cela signifie qu’en réalité, le prix maximal d’achat se réduit à 135 200 € dans l’ancien.
Avec ce budget, les réponses à la question « Que peut-on acheter ? » varient fortement selon la ville. Ainsi, certaines villes permettent encore d’accéder à des logements familiaux alors que d’autres ne proposent que des studios. Cela souligne l’importance de choisir son lieu de résidence judicieusement.
Les meilleures villes pour acquérir un bien immobilier
Dans les villes où les prix immobiliers restent abordables, des lieux comme Saint-Étienne, Limoges et Perpignan se démarquent. Ces villes, avec un prix au m² largement en dessous de 2 000 €, permettent à un acheteur avec un budget de 135 380 € d’obtenir un logement de 70 à 100 m² dans l’ancien. En plus de leur accessibilité, elles disposent d’une bonne desserte et d’un marché immobilier moins spéculatif. Les taux de déménagement vers ces territoires augmentent, car de nombreux ménages cherchent plus d’espace en dehors des grandes métropoles.
Le contraste avec les grandes métropoles : un accès difficile à la propriété
À l’inverse, des villes comme Paris, Boulogne-Billancourt et Annecy apparaissent comme inaccessibles pour un individu avec 2 000 € nets par mois. À Paris, par exemple, un tel revenu ne permet même pas d’acheter un studio standard, représentant un véritable basculement. Dans ces agglomérations, des couples avec deux revenus modestes peinent à se positionner puisqu’un achat de logement familial est devenu presque impossible. Ce phénomène expose la fracture territoriale croissante en matière d’accès à la propriété.
Adaptations nécessaires pour les acheteurs
Face à cette réalité, de nombreux acheteurs doivent envisager des compromis. Ils peuvent être contraints d’acheter de plus petites surfaces, de s’éloigner du centre-ville ou d’inclure un co-emprunteur. Paradoxalement, un acheteur peut acquérir près de 8 fois plus de surface à Saint-Étienne qu’à Paris, mettant en lumière les inégalités d’accès à l’immobilier. Les grandes métropoles se transforment ainsi en territoires où la propriété est réservée aux revenus élevés.
Conclusion : le regard vers l’avenir
Il est devenu alarmant de constater que le pouvoir d’achat immobilier s’effrite pour de nombreuses familles. Les résultats de l’étude démontrent que l’acquisition d’un logement familial devient une mission presque impossible pour la majorité des salariés français. Pour inverser cette tendance, un engagement collectif est essentiel afin de rendre la propriété plus accessible.
Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à consulter ces ressources : notre récapitulatif sur le pouvoir d’achat immobilier, l’analyse sur la hausse des prix au m² ancien, et les insights issus du budget 2026.
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