Dans un contexte où les petites villes français éprouvent des difficultés face à la centralisation croissante, les maires de Montbard et Barentin se distinguent par leur engagement pour leurs communes. Laurence Porte et Christophe Bouillon, en tant que responsables de ces deux villes emblématiques, souhaitent « qu’on nous lâche la bride ! ». Cette déclaration résonne comme une invitation à la réflexion sur les enjeux d’organisation territoriale et le pouvoir des municipalités, particulièrement en vue des prochaines élections municipales de 2026.
Les défis rencontrés par les maires de Montbard et Barentin
Les maires de Montbard et Barentin doivent faire face à une multitude de défis quotidiens, influencés par leur taille et leur position géographique. Montbard, avec ses 4 700 habitants, subit depuis des décennies un déclin naturel couplé à un phénomène de désindustrialisation. En parallèle, Barentin, situé à proximité de Rouen, doit gérer la concurrence d’une grande métropole tout en maintenant un tissu social et économique vivant.
Malgré ces obstacles, Laurence Porte souligne la fierté de Montbard d’accueillir des entreprises de renom, telles que DMV et Framatome, qui contribuent à l’essor du secteur métallurgique. Cependant, la ville doit également faire face à un taux de chômage relativement faible, rendant le recrutement difficile pour les entreprises. La population, vieillissante, ne suffit pas à endiguer la chute des ressources humaines dans des domaines cruciaux.
- Encouragement à l’engagement : Les maires appellent à une valorisation accrue des petites villes pour attirer de nouveaux talents.
- Projets d’appel : Montbard a tenté de remporter un appel d’offres pour accueillir des réserves du Muséum national d’histoire naturelle, avant que Dijon ne remporte le projet.
Ce type de compétition, selon Porte, équivaut à « pot de terre contre pot de fer », un sentiment d’injustice que ressentent nombre de maires de petites villes face aux structures plus grandes. Les implications de ces réalités sont multiples, tant sur le plan économique que social.
Comme exploré dans notre analyse de la gouvernance locale, les petites communes doivent se battre pour leurs idées et faire entendre leur voix au niveau national.
Une vision optimiste pour l’avenir
Malgré les difficultés, Laurence Porte et Christophe Bouillon restent optimistes quant à l’avenir de leurs villes. Ils estiment que la proximité et la capacité d’écoute des élus locaux jouent un rôle crucial pour revitaliser le tissu social et économique. Les maires de Montbard et Barentin sont d’avis qu’un changement doit être opéré dans la perception des petites communes, souvent jugées comme secondaires à l’échelle nationale.
Les initiatives à mettre en place peuvent inclure :
- Actions communautaires : Créer des programmes d’engagement citoyen pour inciter les habitants à s’investir dans leur ville.
- Développement économique : Obsèques ciblées pour les petites entreprises afin de soutenir la création d’emplois.
Les deux maires considèrent que ces actions peuvent transformer l’image de leurs villes et les rendre plus attractives pour les nouvelles générations. Ils insistent également sur la nécessité de faire évoluer la fiscalité, afin que les petites communes ne soient pas lésées au profit des plus grandes. Les défis fiscaux ne devraient pas entraver leur potentiel de développement.
Une approche collaborative
Tout au long de cet échange, une des idées maîtresses demeure l’importance de la collaboration entre les élus locaux. Les maires de Montbard et Barentin partagent leur expérience avec d’autres petites villes pour créer un réseau d’entraide et d’innovation. En cela, ils rejoignent la vision de l’Association des petites villes de France (APVF), dont Christophe Bouillon est président.
Cette organisation œuvre pour mettre en lumière les problèmes spécifiques qui touchent ces communes et militer pour des solutions efficaces auprès des instances nationales. La communication directe entre villes de tailles similaires permet également le partage de bonnes pratiques en matière de gestion locale.
Conclusion : Un appel à l’action
En somme, Laurence Porte et Christophe Bouillon, comme maires de Montbard et Barentin, sont déterminés à ce que leurs voix soient entendues. Leur engagement pour leurs villes respectives met en avant la nécessité d’un soutien accru pour les petites communes, ainsi qu’une réévaluation des priorités politiques nationales. Les maires de Montbard et Barentin lancent un appel vibrant : « Qu’on nous lâche la bride ! », non pas pour se libérer des contraintes, mais pour pousser vers l’avant un projet qui leur tient à cœur : une France unie, où chaque ville, quelle que soit sa taille, a sa place.
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