Depuis avril 2024, les automobilistes et motards n’ont plus l’obligation d’apposer le célèbre papillon vert de certificat d’assurance sur leurs véhicules. La vignette verte est désormais remplacée, puisque le contrôle de l’assurance repose sur le Fichier des Véhicules Assurés (FVA), un système numérique qui simplifie les démarches administratives tout en luttant contre la fraude.
Une mesure qui digitalise l’assurance auto
Avec l’entrée en vigueur du décret publié au Journal officiel le 9 décembre 2023, les automobilistes ne sont plus tenus de présenter une preuve d’assurance papier pour leurs véhicules. Cette innovation s’inscrit dans une démarche de digitalisation des services administratifs liée à l’assurance auto.
Le Fichier des Véhicules Assurés (FVA), désormais au centre des contrôles, permet de vérifier la validité des polices d’assurance. Ce fichier, constamment mis à jour, est conçu pour réduire la fraude et simplifier les démarches administratives. Les nouvelles souscriptions ou modifications de contrat sont enregistrées dans un délai maximum de 72 heures, assurant une actualisation rapide des données.
L’obligation d’un justificatif d’assurance reste en place
Même si la vignette verte et la carte physique ne sont plus nécessaires, les compagnies d’assurance doivent toujours fournir un justificatif aux automobilistes. Pour pallier les éventuels délais de mise à jour du FVA, un Mémo Véhicule Assuré est remis dès la souscription. Ce document pourra être présenté en cas de contrôle routier.
Une fois les informations intégrées dans le FVA, les conducteurs reçoivent une attestation officielle, disponible en version numérique (à stocker sur un smartphone) ou papier (à conserver avec les papiers du véhicule). Comme le souligne la Sécurité routière, ces justificatifs jouent un rôle clé dans les contrôles de routine. Il est important de noter que le défaut de justificatif ou d’assurance reste sévèrement sanctionné, pouvant entraîner des amendes significatives.
Des interrogations sur la fiabilité du système
Malgré ses bénéfices évidents en termes de simplification et de lutte contre la fraude, la mise en œuvre du FVA soulève certaines préoccupations. Les critiques se concentrent sur la possibilité de dysfonctionnements, de retards dans la mise à jour des données ou de bugs qui pourraient placer des conducteurs en règle dans des situations problématiques.
Ces craintes sont justifiées par la lourdeur des sanctions en cas de défaut d’assurance, même temporaire. Des associations d’usagers, relayées par des publications comme Zoomassurance, appellent à davantage de garanties pour assurer le bon fonctionnement de ce système numérique, crucial pour la crédibilité du dispositif.
Ce qu’il faut retenir
- La vignette verte et la carte d’assurance traditionnelles sont supprimées. Le FVA centralise désormais les informations sur les polices d’assurance pour les contrôles administratifs et routiers.
- Une preuve d’assurance reste obligatoire. Les automobilistes doivent être en mesure de présenter un Mémo Véhicule Assuré ou une attestation officielle lors d’un contrôle.
- Le défaut de justificatif ou d’assurance est sévèrement réprimé. Les conducteurs risquent toujours des amendes élevées en cas de non-conformité.
La fin de la vignette verte marque une transition significative vers une gestion plus moderne et efficace de l’assurance automobile en France. Toutefois, pour garantir le succès de ce nouveau système, il sera essentiel de résoudre les éventuels problèmes techniques tout en renforçant la fiabilité des outils connectés.