Depuis plusieurs mois, l’univers du capitalisme italien est marqué par une effervescence sans précédent. L’avenir du géant de l’assurance Generali se joue à travers une lutte de gouvernance où les intérêts des principaux actionnaires s’affrontent. Philippe Donnet, directeur général depuis 2016, espère être reconduit pour un troisième mandat lors de l’assemblée générale prévue le 8 mai. Il s’appuie sur son plan stratégique ambitieux, « Lifetime Partner 27 : Driving Excellence ».
Une gouvernance contestée
Le renouvellement de Philippe Donnet est loin d’être acquis. Une opposition notable se forme, menée par les holdings Caltagirone et Delfin. Elles s’étaient déjà opposées à sa reconduction en 2022. Tandis que Mediobanca, le principal actionnaire de Generali, soutient la direction actuelle, Delfin affiche des ambitions grandissantes. Delfin détient 9,707 % du capital de Generali, et elle a obtenu l’autorisation du régulateur italien de l’assurance pour dépasser les 10 %. Désormais, Delfin cherche à atteindre les 20 % de participation.
Pour en savoir plus sur les enjeux stratégiques de ce plan, découvrez notre article sur Philippe Donnet et son plan stratégique pour Generali.
Une restructuration du capitalisme italien en toile de fond
Cette bataille s’inscrit dans un contexte politique et économique plus large. Ce contexte est marqué par une reconfiguration du système financier italien. Delfin, créée par le fondateur du groupe Luxottica, semble déterminée à influencer profondément la gouvernance de Generali. Outre la gouvernance interne, d’autres acteurs comme Unicredit viennent complexifier la situation. Ils prennent des participations dans Generali, tout en insistant sur l’aspect purement financier de cette démarche.
Pour explorer les dimensions stratégiques de cette prise de participation, consultez notre article sur la stratégie d’Unicredit dans Generali.
Les conséquences potentielles sur Mediobanca et au-delà
Generali est intrinsèquement lié à Mediobanca, son premier actionnaire, ce qui complique davantage cette rivalité. Delfin, également actionnaire de Mediobanca et de Monte di Paschi di Siena (MPS), participe activement à des batailles de gouvernance sur plusieurs fronts. Ces interactions croisées soulignent l’interdépendance des grandes entités financières en Italie et les enjeux politiques qui en découlent.
Pour mieux comprendre ces dynamiques complexes, n’hésitez pas à consulter notre section sur la gouvernance d’entreprise et ses évolutions.
Vers une répétition de la bataille de 2022 ?
Alors que la date du 8 mai approche, de nouveaux rebondissements vont probablement intensifier cette lutte de pouvoir. L’évolution de cette situation aura des répercussions importantes pour Generali. Elle en aura également pour l’ensemble du paysage financier italien.
Pour suivre les actualités sur la stratégie et le futur de Generali, visitez notre page dédiée : Generali Face à l’Incertitude pour son Avenir.