Le 22 janvier 2025, un rapport d’expertise présenté aux syndicats de la Macif alerte sur l’impact des fermetures prévues. Les deux centres de relation client (CRC) en région parisienne fermeront d’ici septembre 2026. La majorité des salariés concernés peine à se projeter dans les solutions professionnelles proposées par la direction.
Une décision rejetée par les salariés
Les deux sites concernés incluent le CRC commercial de Cariou (Paris XIXe) et le CRC sinistres de Montrouge (Hauts-de-Seine). La direction a annoncé leur fermeture le 23 octobre 2024. Les effectifs seront relocalisés à partir de septembre 2026. Cependant, les compensations et perspectives offertes sont jugées insuffisantes par les collaborateurs et les syndicats.
La direction propose notamment des transferts vers d’autres CRC en France. Mais cette option reste peu viable pour beaucoup. Plusieurs salariés ne peuvent pas envisager de déménager en raison de contraintes personnelles. Certains, ayant déjà vécu la fermeture des centres d’Asnières-sur-Seine et Nanterre, craignent une répétition de ces situations à l’avenir.
Une autre option consiste à intégrer des agences locales. Toutefois, cette piste inquiète les salariés pour plusieurs raisons : le contact direct avec les clients, l’absence de télétravail, et le nombre limité de postes disponibles. Par ailleurs, ces fermetures s’inscrivent dans une tendance à la réduction du réseau d’agences.
Opposition des syndicats
Les syndicats de la Macif rejettent unanimement ce projet. Les organisations CFDT (28%) et CFE-CGC (22%) demandent un accompagnement renforcé des salariés touchés, ainsi qu’une vision claire pour le futur des CRC en France. Les autres syndicats, dont la CGT, FO et la CFTC, s’opposent catégoriquement à cette décision.
La direction assure que les salariés bénéficieront d’un accompagnement personnalisé dans les mois à venir. Elle met aussi en avant son réseau de 27 centres de relation client et 442 agences pour répondre aux besoins. Elle justifie ces fermetures par des difficultés de recrutement, de fidélisation, et par les coûts immobiliers élevés en région parisienne.
Problèmes d’absentéisme et de rétention
Le rapport pointe également des problèmes plus larges de gestion des effectifs. Entre 2023 et 2024, le taux d’absentéisme a augmenté dans sept CRC sur dix. Cela soulève des doutes sur l’efficacité du plan lancé en 2023 pour réduire cet absentéisme. Les experts recommandent d’analyser les causes profondes de ces absences et de différencier les problématiques selon les types de CRC (commercial, sinistres).
Les experts soulignent aussi l’importance de mieux gérer la rétention des talents. Ce problème dépasse les deux CRC concernés et touche l’ensemble des centres de la Macif.
En conclusion
Les fermetures de CRC prévues génèrent une forte opposition et des inquiétudes importantes pour l’avenir des salariés concernés. Si la Macif assure son soutien, les syndicats et les collaborateurs s’attendent à des mesures concrètes et adaptées. Cette transition pose des questions sur la gestion des ressources humaines et la stratégie globale de l’entreprise, dans un secteur en pleine transformation.