Un report de la CSRD : une controverse en cours
La directive CSRD, entrée en vigueur en France le 1er janvier 2024, impose aux entreprises européennes de publier un reporting extra-financier. Ce texte essentiel, qui concerne plus de 45 000 entreprises, vise à renforcer la transparence sur les impacts sociaux et environnementaux. Les grandes entreprises doivent ainsi présenter leur premier rapport de durabilité en 2025. Cela couvrira l’année 2024. Toutefois, cette exigence réglementaire fait face à des débats intenses.
Le report de la CSRD : une proposition controversée
Les autorités françaises ont suggéré un report de deux ans pour la mise en application de la CSRD. Elles évoquent la nécessité de simplifier les indicateurs en les orientant davantage vers les objectifs climatiques. Cette position a été confirmée dans une note datée du 20 janvier. Elle a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. En parallèle, un report indéterminé de la directive CS3D, axée sur le devoir de vigilance des entreprises, a également été proposé.
La réaction de Pascal Demurger
Pascal Demurger, directeur général du groupe Maif et coprésident du Mouvement Impact France, s’est fermement opposé à cette initiative dans une tribune publiée le 26 janvier. Selon lui, revenir sur la CSRD, un pilier du Pacte vert européen, serait préjudiciable non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’économie. Il a exprimé sa désapprobation en soulignant que ce texte est essentiel pour évaluer les risques écologiques et sociaux auxquels les entreprises sont confrontées.
Les enjeux pour les entreprises et l’environnement
Les critiques d’un report général
Pascal Demurger a dénoncé l’impact négatif qu’un report de deux ans pourrait engendrer. Il estime que cela générerait une insécurité juridique et des coûts inutiles pour les entreprises. En effet, certaines ont déjà commencé à appliquer ces nouvelles exigences. Ces propos rejoignent les préoccupations de nombreux acteurs économiques soucieux d’un cadre réglementaire stable et prévisible.
Un équilibre entre rigueur et simplification
Tout en défendant la CSRD, Pascal Demurger ne rejette pas l’idée d’adaptations. Il rappelle que le Mouvement Impact France, avec 12 autres réseaux d’entreprises, propose des ajustements. Cela inclut la priorisation des indicateurs quantitatifs ou des exemptions pour les entreprises de moins de 750 salariés. Ces mesures viseraient à réduire les charges administratives tout en préservant les objectifs initiaux de la directive.
Une directive au cœur des priorités
La CSRD s’inscrit dans une dynamique destinée à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Elle vise à limiter les impacts des catastrophes climatiques et à renforcer la résilience sociale. Selon Pascal Demurger, ce texte constitue un outil précieux pour les décideurs économiques. Il permet de mieux anticiper et gérer les risques.
Pour en savoir plus sur les évolutions réglementaires et les défis auxquels le secteur de l’assurance est confronté, consultez notre article sur les priorités de l’ACPR pour 2025.
La directive CSRD représente une avancée majeure pour la durabilité des entreprises en Europe. Bien que des ajustements soient nécessaires pour en faciliter l’application, un report global pourrait compromettre ses objectifs fondamentaux. Dans ce contexte, la position de Pascal Demurger reflète une volonté de trouver un équilibre entre exigence réglementaire et pragmatisme économique.