Installer des panneaux solaires est une décision à la fois écologique et économique, réduisant la facture d’électricité. Côté assurance, leur présence n’est pas neutre : elle modifie les risques couverts et peut influencer l’indemnisation en cas de sinistre. D’où l’importance d’anticiper et de vérifier que son contrat d’assurance habitation reste adapté.
Dans cet article, nous allons voir l’importance de la assurance habitation panneaux solaires, les risques associés, et comment se préparer au mieux pour garantir une couverture adéquate.
Pourquoi déclarer ses panneaux solaires à son assureur ?
Beaucoup de propriétaires pensent que les panneaux solaires sont un simple équipement, sans impact sur leur assurance. En réalité, leur installation expose leur logement à de nouveaux risques, tels que incendie électrique et infiltration par la toiture. Déclarer ces travaux à son assureur permet de :
- Ajuster le montant garanti
- Éviter un refus ou une limitation d’indemnisation en cas de sinistre
- Bénéficier d’une couverture cohérente avec l’usage réel de l’habitation
Il est essentiel de ne pas négliger cette obligation de déclaration.
Quels risques sont couverts par l’assurance habitation ?
Une fois les panneaux solaires déclarés, ils sont protégés au même titre que le reste du logement. Les garanties classiques d’une assurance multirisques habitation s’appliquent pour :
- Incendie, explosion ou dommages électriques : un court-circuit lié à l’installation peut endommager les panneaux ou le toit.
- Événements climatiques : les panneaux sont couverts en cas d’intempéries comme une tempête, ou une chute de grêle.
- Vol, tentative de vol ou actes de vandalisme causant des dégradations.
Il faut toutefois distinguer les dommages qui concernent directement les panneaux et ceux touchant le logement dans son ensemble. Par exemple, une infiltration par la toiture peut endommager les plafonds et les murs. Dans ce cas, les garanties classiques de l’assurance habitation entrent en jeu pour couvrir les conséquences de l’infiltration, tandis que la réparation de l’origine de l’infiltration ne sera pas prise en charge.
En revanche, si les panneaux sont endommagés suite à un sinistre lié à des intempéries comme une tempête, leur dégradation ainsi que les conséquences, telles que des infiltrations dans l’habitation, seront prises en charge conformément aux termes du contrat.
Exemple concret d’indemnisation
Une installation de panneaux solaires sur un toit coûte en moyenne entre 7 000 et 12 000 € pour une maison individuelle. Si les panneaux sont détruits par un incendie, l’indemnisation varie selon le mode de couverture choisi :
- Valeur d’usage : l’assureur déduira la vétusté, qui peut atteindre jusqu’à 30 % après cinq ans.
- Valeur à neuf : l’indemnisation sera calculée sur la base du prix d’achat d’équipements équivalents neufs.
Ces distinctions sont cruciales et peuvent expliquer pourquoi deux assurés confrontés à un même sinistre n’obtiennent pas forcément la même indemnisation.
Que faire en cas de sinistre impliquant des panneaux solaires ?
En cas d’incident, la réactivité est déterminante pour garantir une indemnisation optimale. La première étape consiste à prévenir son assureur dans les délais prévus par le contrat (généralement cinq jours ouvrés, deux jours en cas de vol). Il faut fournir une description précise des dommages, accompagnée de photos et, si possible, de la facture d’installation.
Un diagnostic précis et chiffré sera également réclamé pour estimer l’origine et le coût du préjudice. L’assureur peut mandater un expert afin d’évaluer l’ampleur des dégâts et de déterminer la valeur des équipements touchés.
Pendant cette période, il est conseillé de ne pas entreprendre de réparations définitives, sauf mesures d’urgence pour sécuriser le logement. Enfin, la procédure d’indemnisation se met en place selon la couverture prévue dans le contrat.
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