Les nouveaux véhicules intègrent de plus en plus de technologies LED avancées. Ces innovations, bien qu’elles améliorent la visibilité et le design, entraînent des coûts de réparation élevés. L’association professionnelle SRA alerte sur les effets économiques et environnementaux que génère le remplacement systématique de ces équipements après un sinistre. Cela impacte également l’Assurance automobile, qui doit couvrir ces frais.
Les optiques de phare, une charge croissante pour les assureurs
Les optiques de phare sont parmi les composants les plus fréquemment endommagés lors d’accidents. Leur remplacement représente une part importante des frais de réparation pris en charge par les assureurs, ce qui contribue à l’augmentation des primes d’assurance automobile attendue en 2025.
L’inflation des prix des blocs optiques
Une étude menée par l’association SRA révèle que le prix moyen d’un bloc optique a bondi de 70 % en seulement cinq ans. En 2019, un bloc coûtait en moyenne 486 €, tandis qu’en 2024, ce chiffre a grimpé à 827 € sur les neuf premiers mois de l’année. Pour les véhicules récents, ce montant peut atteindre près de 1 100 €, accentuant encore l’impact financier sur les assurés.
Problèmes de concurrence et impact sur les conducteurs
Le directeur de SRA, Rodolphe Pouvreau, dénonce les pratiques des constructeurs qui limitent la concurrence en utilisant des pièces propriétaires. Cette stratégie, combinée à une chaîne d’approvisionnement complexe entre fabricants et clients finaux, pèse lourdement sur le coût des réparations.
Complexité des signatures lumineuses automobiles
Les constructeurs misent de plus en plus sur des signatures lumineuses complexes, même sur des modèles abordables. Les phares diurnes, bandeaux lumineux ou logos éclairés contribuent à un design moderne, mais ils alourdissent également les frais de réparation. Selon SRA, le coût de ces éléments peut atteindre jusqu’à 10 000 €, posant un véritable problème pour les automobilistes et les assureurs.
Conséquences économiques et écologiques
Outre l’aspect financier, SRA souligne les répercussions environnementales. Les composants LED sophistiqués sont rarement réutilisés ou recyclés. En 2023, plus de 90 % des optiques de phare endommagés ont été remplacés, mais seulement 4,9 % d’entre eux ont été réemployés, malgré des efforts pour favoriser l’économie circulaire.
L’empreinte carbone des réparations
Le remplacement des optiques de phare LED contribue significativement aux émissions de CO2. SRA estime que ces opérations ont généré plus de 13 500 tonnes de CO2 en 2023, soit 50 % de plus que les optiques halogènes. L’absence d’organisations dédiées au recyclage ou à la recondition des optiques aggrave ce problème, selon Rodolphe Pouvreau.
Vers une répercussion sur les primes d’assurance
Les coûts élevés liés à ces réparations ne sont pas sans conséquence pour les conducteurs. Ces facteurs pourraient influencer directement les primes d’assurance automobile, notamment pour les véhicules équipés des dernières technologies lumineuses. Les assurés et les assureurs devront donc s’adapter à ces nouvelles réalités du marché.
Pour en savoir plus sur les spécificités des assurances automobiles et les dispositifs liés, consultez notre guide complet sur l’assurance auto.