Une mobilisation constante des autorités
Face à la recrudescence des arnaques financières, les organismes tels que le Parquet de Paris, l’AMF, l’ACPR et la DGCCRF redoublent d’efforts pour limiter ces fraudes, notamment dans le domaine de l’épargne. Depuis leur dernière conférence sur le sujet, qui remonte à trois ans, le phénomène n’a cessé de prendre de l’ampleur, malgré des mises en garde régulières.
Un préjudice de 500 millions d’euros par an
Ces escroqueries financières se manifestent sous diverses formes : fausses offres de crédits, livrets d’épargne frauduleux, services de paiement fictifs ou encore investissements douteux dans des projets verts ou des crypto-actifs arnaques. Selon le Parquet de Paris, les pertes annuelles résultant de ces arnaques dépassent les 500 millions d’euros, un chiffre alarmant.
Bien que le nombre de plaintes diminue légèrement, les mécanismes d’indemnisation civile et la centralisation des démarches par certains cabinets d’avocats expliquent cette tendance. Pourtant, comme le rappelle Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, il s’agit généralement d’infractions pénales. De son côté, Marie-Anne Barbat-Layani, présidente de l’AMF, souligne que près de 15 % des Français déclarent avoir été victimes d’une escroquerie liée aux arnaques financières, ce qui traduit un véritable problème de société.
Faux livrets d’épargne : des pertes élevées
Les faux livrets d’épargne et crédits frauduleux demeurent parmi les arnaques les plus fréquentes. Nathalie Aufauvre, secrétaire générale de l’ACPR, rapporte que la perte moyenne par victime, observée durant les trois premiers trimestres de 2024, atteint 69 000 euros pour les faux livrets et 19 000 euros pour les crédits fictifs.
En parallèle, les crypto-actifs arnaques continuent de piéger de nombreux épargnants. Sarah Lacoche, directrice générale de la DGCCRF, révèle que plus de 12 000 signalements liés à ce type de fraude ont été enregistrés, ce qui représente une grande part des arnaques financières, avec une perte moyenne déclarée de 29 000 euros à la fin de l’année 2024.
Une cible privilégiée : les jeunes hommes
Selon une enquête menée par l’AMF, 3,2 % des Français seraient concernés par des fraudes épargne France, contre seulement 1,2 % en 2021. Parmi eux, une grande partie sont des hommes de moins de 35 ans, attirés par des promesses de gains rapides, souvent relayées via les réseaux sociaux. Leur confiance excessive dans leur capacité à évaluer les placements financiers, couplée à un goût prononcé pour le risque, en fait des cibles idéales pour diverses arnaques financières.
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Le cas de la fausse assurance Zebrance
Certains escrocs n’hésitent pas à usurper l’identité des autorités ou à diffuser de fausses informations par le biais de publicités. C’est notamment le cas de la fausse assurance Zebrance, évoquée par la procureure de Paris. Bien qu’aucun agrément ne lui ait été accordé en France ou en Europe, cette soi-disant assurance a profité de publicités dans divers médias pour attirer des victimes des arnaques financières.
Rester vigilant face aux arnaques
Depuis 2022, près de 5 000 acteurs ou offres illégales ont été ajoutés aux listes noires de l’AMF et de l’ACPR. Malgré cette mobilisation, la vigilance des consommateurs reste essentielle. Nathalie Aufauvre rappelle que chacun doit prendre autant de précautions avec son argent qu’avec ses biens personnels. Elle insiste également sur le rôle des professionnels du secteur, appelés à mieux informer et protéger leurs clients contre les arnaques financières.
Pour en savoir plus sur la prévention contre les fraudes et les assurances, consultez les dernières actualités d’épargne sur Zoom Assurance.
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