Jacques Creyssel, figure importante du patronat français, s’impose ce mois-ci comme un pilier de la protection sociale complémentaire. À travers deux nominations stratégiques, il prend la présidence d’AG2R La Mondiale et du Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip), renforçant ainsi son influence dans le secteur.
Une nomination attendue à la présidence d’AG2R La Mondiale
En janvier 2025, Jacques Creyssel devient président d’AG2R La Mondiale (ALM), le premier groupe de protection sociale en France. Il succède à Christophe Sanson (CFDT), conformément à la règle d’alternance paritaire. Christophe Sanson assumera désormais le rôle de vice-président, fonction qu’occupait Jacques Creyssel depuis mars 2024.
Cette nomination résulte de la décision de Patrick Martin, président du Medef, de positionner Creyssel en tant que chef de file des administrateurs patronaux d’AG2R. Une décision stratégique pour pacifier un conseil d’administration marqué par des tensions récentes. Le projet controversé de création d’une société de réassurance interne, critiqué par certains partenaires, est désormais validé par la majorité des parties prenantes, sauf la mutuelle Viasanté.
Une deuxième présidence clé : le Ctip
En parallèle, Jacques Creyssel accède mi-janvier à la présidence du Centre technique des institutions de prévoyance (Ctip), confirmant ainsi son poids dans la gouvernance de la protection sociale. Cette nomination suit également le principe d’alternance, succédant à Dominique Bertrand (CFTC). Alain Gautron (FO), figure influente de Malakoff Humanis, devrait quant à lui prendre la vice-présidence.
Le Ctip, qui siège auprès de l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie (Unocam), joue un rôle crucial dans la coordination des acteurs de la prévoyance. Sa présidence par Jacques Creyssel intervient dans un contexte sensible pour l’assurance santé, marqué par des débats sur le financement des soins et une refonte demandée du contrat responsable, souvent critiqué pour son impact inflationniste sur les cotisations.
Ces nominations arrivent dans un moment clé pour les groupes de protection sociale. La tentative de transférer 900 millions d’euros de dépenses de l’assurance maladie vers les complémentaires, un projet stoppé par le gouvernement, montre l’urgence des réformes nécessaires. Par ailleurs, les tensions autour du financement des soins persistent, et le PLFSS 2025 est au cœur de débats politiques.
Face à ces défis, Jacques Creyssel est perçu comme un leader capable de renforcer le rôle du patronat au sein des structures de protection sociale et de garantir une meilleure collaboration entre employeurs, syndicats et pouvoirs publics.
L’arrivée de Jacques Creyssel, soutenue par le Medef, signale une volonté de renforcer son influence dans le secteur. Bien que la négociation d’un nouvel accord national interprofessionnel n’apporte pas de changements majeurs à la gouvernance des institutions de prévoyance, les experts estiment que les outils statutaires actuels sont suffisants pour répondre aux enjeux.
Conclusion : Une influence stratégique pour l’avenir
Avec ces deux présidences, Jacques Creyssel s’affirme comme une figure clé dans la réforme et la gestion de la protection sociale en France. Son rôle sera crucial pour stabiliser un secteur en mutation, tout en poursuivant des objectifs d’équilibre financier et de confiance institutionnelle.
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