La santé est un enjeu crucial dans nos sociétés modernes, et il est alarmant de constater que certaines régions se trouvent en pleine crise. L’établissement Édouard-Toulouse, situé dans le 15e arrondissement de Marseille, incarne cette problématique. Ce lieu fait face à une situation désastreuse, avec une série de fermetures de lits et une pénurie de personnel, selon le syndicat SUD Santé. En effet, des courriers ont été adressés aux 577 députés au cours de l’été pour alerter sur une situation d’extrême gravité qui affecte tant les soignants que les patients.
Les défis de la santé dans les quartiers sensibles
Les problèmes rencontrés par l’établissement Édouard-Toulouse tournent autour de la zone prioritaire de santé, qui pourrait devenir une solution viable pour lutter contre les inégalités. Installé dans les quartiers nord de Marseille, ce centre se trouve dans une zone où coexistent des difficultés économiques et sociales. Selon Kader Benayed, secrétaire départemental adjoint du syndicat SUD Santé, cette région est une « poche de précarité ». La combinaison d’un manque de moyens financiers et d’une mauvaise santé fait de ce secteur une priorité pour la politique de santé.
Pour sortir de cette spirale négative, Kader Benayed suggère un nouveau modèle : pour créer une zone prioritaire de santé, il serait pertinent d’identifier des territoires qui cumulent ces difficultés. En appliquant des critères précis, ce système pourrait faire écho aux dispositifs en place dans le secteur éducatif, comme les Réseaux d’éducation prioritaire (REP).
Vers une valorisation des personnels soignants
Dans les REP, les classes sont réduites en nombre d’élèves et des ressources sont affectées pour soutenir à la fois les élèves et les enseignants, leur permettant parfois de bénéficier de primes. Cette approche pourrait être reproduite pour les soignants de la zone prioritaire de santé. Benayed propose d’introduire une valorisation financière pour attirer des professionnels, via un système de primes ou de points, une réponse directe au manque d’attractivité constaté à l’hôpital Édouard-Toulouse, où plusieurs postes demeurent vacants.
De plus, cette approche pourrait permettre des fléchages budgétaires, en mobilisant aussi d’autres acteurs, tels que des assistantes sociales et des aides-soignants, nécessaires pour renforcer la chaîne de soin.
Investir dans la santé : un bienfait à long terme
Le projet de faire d’Édouard-Toulouse une zone prioritaire de santé va au-delà de la situation locale. Benayed souligne l’importance d’étendre cette initiative à d’autres régions. Une telle proposition pourrait être testée et évaluée comme une solution efficace aux problèmes rencontrés par les établissements similaires. Plusieurs députés, depuis tous bords politiques, ont déjà exprimé leurs préoccupations au niveau national, par le biais de questions écrites au gouvernement concernant la situation de cet hôpital.
Actuellement, certains dispositifs pilotés par les Agences régionales de santé (ARS) existent pour répondre à la désertification médicale en définissant des zones d’intervention prioritaire. Leur objectif est de mieux répartir l’installation des professionnels de santé avec des aides financières. Toutefois, cela se concentre souvent sur les soignants libéraux. Kader Benayed insiste sur le fait qu’il ne faut pas considérer la zone prioritaire de santé comme un coût, mais bien comme un investissement crucial pour redonner vie à des quartiers et à des patients qui ont énormément besoin de soins.
Conclusion
La création d’une zone prioritaire de santé pour l’établissement Édouard-Toulouse pourrait non seulement résoudre des problèmes immédiats mais aussi répondre à des besoins de santé à long terme. Une telle initiative pourrait impacter positivement la vie des patients et des soignants, tout en soulignant l’importance d’une réponse collective face aux défis de santé publique.
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