Face aux enjeux croissants de la fiscalité, le Budget 2026 entreprises s’annonce déjà comme un sujet de préoccupations majeures pour les grandes entreprises en France. Selon une enquête récente menée par l’Association française des entreprises privées (Afep), ces entreprises ont versé plus de 85,1 milliards d’euros en prélèvements obligatoires en 2024. Ce chiffre exceptionnel met une pression considérable sur le gouvernement, à l’approche de la présentation du budget. Alors que les grandes entreprises préparent leur défense, il est impératif de considérer l’impact que cela aura sur l’économie française dans son ensemble.
Une pression accrue sur les entreprises face à la fiscalité
Depuis le mois de juillet, le climat au sein des entreprises s’est alourdi, notamment avec la publication d’un rapport indiquant que les aides de l’État frôlent les 211 milliards d’euros par an. Les grandes entreprises, surtout celles établies dans la région de la Défense, craignent désormais une nouvelle hausse de la fiscalité prévue pour 2026. Ce tableau est encore assombri par des reportages critiques, tels que le documentaire « Multinationales : les (vraies) assistées de la République ? », et des ouvrages qui avancent des chiffres vertigineux sur le total des aides gouvernementales.
La publication de l’enquête de l’Afep nous rappelle que ses membres représentent 13 % du PIB marchand français et emploient 2,1 millions de personnes. Ces chiffres ne sont pas qu’une simple statistique, mais un véritable appel à la responsabilité politique. Comme le note Bruno Clément-Ziza, directeur de l’Afep, le but est de « remettre en perspective ces ordres de grandeur » afin d’informer les décideurs politiques des implications de leurs choix.
Un appel à l’action pour un Budget 2026 juste et équilibré
Les membres de l’Afep, incluant de grandes entreprises comme Accor, Airbus, et LVMH, sont en première ligne de cette bataille sur la fiscalité. Ils ont contribué à hauteur de 85,1 milliards d’euros en impôts et taxes, dont 53,6 milliards d’euros liés au travail. Ces données montrent que les grandes entreprises sont des contributeurs majeurs au fonctionnement de notre économie. La lutte pour le Budget 2026 entreprises doit tenir compte de la nécessité de protéger les petites et moyennes entreprises (PME) qui dépendent de ces grands groupes.
Le directeur de l’Afep souligne que les hausses d’impôts peuvent nuire non seulement aux grandes entreprises, mais aussi à l’ensemble du tissu économique, notamment les TPE-PME collaborant avec ces géants. L’Afep évoque un « choc fiscal » qui, selon ses analyses, pourrait expliquer le repli des investissements observé, avec une baisse de 1,6 % récemment notée par la Banque de France.
Les inquiétudes croissantes autour du Crédit Impôt Recherche (CIR)
Avec des modifications potentielles au sein du cadre fiscal, l’Afep s’inquiète également des projets de révision du Crédit Impôt Recherche (CIR), un dispositif essentiel pour le secteur. Ce dernier représente une dépense significative de l’État, atteignant 7,3 milliards d’euros en 2023. Bruno Clément-Ziza met en avant que la suppression du CIR pourrait gravement affecter la recherche en France, car de nombreux chercheurs sont employés directement par les grands groupes.
En effet, sur les 231 000 chercheurs employés par les membres de l’Afep, environ 110 000 se trouvent dans l’Hexagone. Ainsi, la préservation du CIR est un enjeu crucial pour attirer et retenir les talents, tout en soutenant l’innovation. Il est donc impératif que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, accorde une attention particulière aux décisions entourant le Budget 2026 entreprises.
Conclusion : vers un avenir économique solide
Les répercussions des décisions budgétaires sont vastes et impactent non seulement les grandes entreprises mais également l’ensemble de l’économie. Alors que le rapport de l’Afep met en évidence les immenses contributions des grands groupes, il appelle également à une prise de conscience des enjeux lors de la rédaction du Budget 2026 entreprises. Pour qu’un équilibre soit trouvé, il faudra certainement tenir compte de la dynamique économique dans son ensemble, afin d’assurer un avenir florissant tant pour les grandes entreprises que pour les PME.
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